Résumé :
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L'auteur présente une étude expérimentale menée sur 200 isards prélevés au cours des saisons de chasse 1997 et 1998 dans la réserve du Mont Vallier et ses alentours. L'objectif était d'évaluer la condition physique et le statut parasitaire des animaux abattus en vue d'approcher l'état de santé de la population totale. Des mesures morphométriques externes (poids carcasse, longueur de la mandibules et du pied arrière) ont été pratiquées sur la quasi-totalité des animaux et l'indice rénal calculé sur une centaine d'entre eux. L'analyse des résultats ne permet pas de conclure à un dimorphisme sexuel, mais l'état d'engraissement trahit le stade physiologique des individus (forte distorsion des résultats des mâles et des femelles) et, semble-t-il, la présence d'une maladie (kératoconjonctivite ici). D'autre part, 92 coproscopies, 87 autopsies helminthologiques de poumons et 17 de caillettes ont pu être réalisées. Protostrongylus rupicaprae a été indentifié dans tous les poumons parasités de l'auteur relève la présence majoritaire des genres Ostertagia (>50% des helminthes disgestifs) et Haemonchus dans les caillettes. Dans cette étude, ni l'âge, ni le sexe, ni la présence de kératoconjonctivite ne sont reconnus comme facteurs influençant la charge parasitaire. En revanche, les animaux semble plus parasités en 1998 qu'en 1997 et au cour de la réserve plutôt qu'en périphérie. L'approche saisonnière d'une population sauvage offre une quantité considérable d'informations si elle s'inscrit dans un programme de suivi continu, c'est-à-dire s'il est possible de comparer et de relativiser des résultats ponctuels.
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