Résumé :
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La période de suivi va d'avril 1992 à septembre 1993. Les principales observations sont les suivantes : Les niveaux de nappe ont subi d'importantes fluctuations au cours de la période de suivi par suite de la superposition de plusieurs pompages importants : champ captant à son débit maximal (575 m3/h), gravières exploitées par rabattement de nappe (800 m3/h), chantier de la navigation (jusqu'à 3000 m3/h) ; De ce fait, le rabattement dans le périmètre rapproché a atteint près de 2 mètres dont 0,60 m sont imputables au pompage à 575 m3/h sur le champ captant ; Le rabattement auquel on doit s'attendre en exploitation normale du champ captant (250 m3/h) est de l'ordre de 0,30 m dans le périmètre rapproché des captages ; L'effet d'un pompage discontinu (marches-arrêts journaliers du champ captant) est très peu sensible sur le niveau piézométrique alluvial superficiel et donc sur l'horizon de pénétration racinaire ; L'abaissement de la nappe aurait eu une influence sur le système d'alimentation en eau des sols. En effet depuis juillet 1992, cette alimentation est essentiellement d'origine climatique (précipitations), alors qu'auparavant la frange capillaire pouvait jouer un rôle significatif ; Le suivi floristique des 16 stations de référence n'a révélé aucune modification importante de la végétation. Les groupements végétaux se sont maintenus avec toutefois une colonisation arbustive liée à la dynamique naturelle d'évolution. De même les espèces les plus rares se sont globalement maintenues ; Par conséquent, aucune relation directe entre l'abaissement de la nappe et une dérive floristique n'a pu être mise en évidence. Toutefois, si les végétaux sont résistants et capables de supporter des fluctuations importantes des conditions stationnelles sur une courte période, les impacts à long terme peuvent s'avérer bien plus significatifs et dramatiques ; Seul le jaunissement prématuré des chênes et le ralentissement de la croissance des peupliers semblent pouvoir être corrélés à l'abaissement de la nappe. Ces impacts devront toutefois être confirmés dans les années à venir et en tout état de cause ils ne peuvent être imputables au seul champ captant puisque l'impact piézométrique de celui-ci ne représente que 30 % de l'impact total ; Le suivi écologique et hydrogéologique serait à poursuivre pour déterminer l'impact réel lié au champ captant en exploitation normale, en s'appuyant sur un état initial actuellement bien maîtrisé, compte tenu du suivi effectué en 1992-1993.
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