Résumé :
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Les facteurs déterminant la croissance de jeunes conifères sont étudiés dans deux peuplements équiennes : 1. Dans une régénération naturelle de Pin noir d'Autriche (Alpes sèches du Sud de la France) la croissance dépend étroitement de la densité initiale et de l'espacement (1.4, 2, 3, 4 m) après un dépressage à l'âge de 16 ans (hauteur moyenne 225 m). On a étudié principalement la croissance en circonférence, la croissance en hauteur et ses composantes, l'élancement de la tige, le développement du houppier et la longueur des aiguilles. La variabilité individuelle de la croissance radiale est expliquée en partie par les dimensions du houppier ou la forme de la tige et, dans une moindre mesure, par la densité locale (indice de compétition). Le fonctionnement et les conditions d'emploi des mesures de densité locale sont discutés. En été, le potentiel hydrique de base est plus élevé pour les sols profonds. II augmente fortement avec l'espacement. 2. En Lorraine, des provenances et des descendances maternelles d'Epicéa commun sont cultivées en peuplement pur et en mélange binaire dans des dispositifs originaux où densité et taux de mélange varient de façon clinale (200-10000/ha, 0%-100%). A 14 ans (hauteur moyenne 5 à 8 m), on n'observe aucune interaction statistique génotype-densité pour la croissance radiale. En revanche, la différence de vigueur entre les génotypes comparés est à l'origine d'une forte interaction biologique au sein du mélange. Le rôle de la densité (globale et locale) et des facteurs génétiques et environnementaux est discuté en détail pour diverses situations sylvicoles, à la lumière d'une large étude bibliographique.
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