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Résumé :
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Motivé par l'absence de carte de dépôts atmosphérique à l'échelle de la France, l'objectif de cette étude est de proposer deux démarches indépendantes (modélisation déterministe et modélisation stochastique ou géostatistique) pour estimer la distribution spatiale (et les incertitudes associées) des dépôts atmosphériques totaux hors couvert forestier en France. Ceci est fait à l'aide des données acquises sur le réseau CATAENAT entre 1993 et 1998, puis en utilisant les données de pluviosité de 2614 stations Météo-France pendant la même période. Les cartes produites ont été comparées aux cartes EMEP à l'échelle de l'Europe et une amorce de discussion sur les charges critiques d'acidité est abordée. Contrairement à d'autres types de modélisation des dépôts atmosphériques tels que les modèles EMEP (European Monitoring and Evaluation Program), la modélisation déterministe permet d'estimer les dépôts totaux hors couvert forestier avec très peu de variables explicatives : les précipitations, l'altitude et la période dans l'année. La simplicité de ces modèles est associée à une qualité satisfaisante des estimations; entre 38 % et 64 % de la variabilité des dépôts est expliquée par les modèles pour S-SO4, Cl, Na, Mg, N-NO3, N-NH4, Ntot et H+. L'estimation des dépôts annuels en un point donné est finalement réalisée entre : +/-1 et 3 kg/ha/an pour S-SO4, N-NH4, N-NO3 Ntot et Mg, et entre : +/-60 eq/ha/an pour H+. Dans le cas de Na et Cl, cette estimation est réalisée respectivement entre : +/-3 et 6 kg/ha/an en dehors de la frange littorale atlantique, et entre : +/-17 et 30 kg/ha/an pour la frange atlantique. L'approche géostatistique a conduit à des résultats satisfaisants, malgré le petit nombre (27) de sites de mesures du réseau CATAENAT. Des comportements spatiaux structurés ont été identifiés et quantifiés pour l'ensemble des ions étudiés. Ils ont ensuite été ajustés à l'aide de modèles de variogrammes et de variogrammes croisés qui ont permis la réalisation d'interpolation multivariable par cokrigeage à l'aide des données d'une variable auxiliaire : la pluviosité fournie par Météo-France sur 2614 stations. La contribution de cette variable auxiliaire évaluée par validation croisée est significative pour la majorité des interpolations réalisées. Les cartes issues de cette approche donnent une image aux cartes obtenues par modélisation déterministe.
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