Résumé :
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Le massif de la Pinatelle d`Allanche apparaît donc comme un biotope parfaitement adapté au développement d`une population de cerfs. De nombreux facteurs écologiques ont contribué à la réussite des réintroductions de 65 et 66 : morcellement du massif, richesse des pâtures voisines, abondance des points d`eau, présence de nombreux refuges... Cependant, cette évolution est depuis 1997 volontairement freinée par la mise en place de nouveaux objectifs de gestion visant à réduire l`impact des cervidés sur leur environnement : c`est ainsi que les prélèvements effectués augmentent régulièrement depuis 97 afin de ramener la population de cerfs à une densité non seulement compatible avec la survie de la forêt, mais également avec celle de l`espèce. Parallèlement à cela, la politique de gestion forestière a , elle aussi, été modifiée. Cette forêt qui autrefois, dans un contexte d`économie d`élevage, n`était pas exploitée et ne constituait qu`un territoire de prédilection pour les cerfs, entre aujourd`hui de façon non négligeable dans les revenus communaux. C`est pourquoi, pour minimiser les pertes engendrées par les dégâts de cervidés, la gestion forestière, après avoir favorisé le sapin et l`épicéa, s`oriente actuellement vers la production de pin sylvestre, essence plus adaptée aux conditions du milieu et moins sujette aux abroutissements et autres écorçages. Il serait aujourd`hui bénéfique de mettre en place un suivi des dégâts pour évaluer les résultats des réductions d`effectif des cerfs pour savoir quelle politique mettre en oeuvre dans les années futures. Dans le même cadre, un suivi de la population de chevreuils, celle-ci entrant indéniablement en compte dans les dégâts relevés, devrait être mise en place. En effet, il est extrêmement difficile, malgré quelques critères de distinction et d`indices de présence, d`attribuer les responsabilités respectives des dégâts relevés au cerf ou au chevreuil.
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