Résumé :
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Une synthèse bibliographique des méthodologies de travail utilisées pour la mise en évidence de structures a été faite. Les travaux peuvent être classés en approches spatiales ou non spatiales ; quantitatives ou qualitatives. Les objectifs de travail sont, soit une description pour l'aide à la gestion, soit la recherche d'une compréhension du fonctionnement du milieu étudié. Le diagnostic des structures à un moment donné, a été utilisé dans l'étude des forêts de montagne évoluant selon leur propre dynamique naturelle. La démarche de travail (qualitative) consiste à décrire visuellement des phases et stades (complexes d'unités de régénération) et de leur faire correspondre des données quantitatives descriptives. Une autre approche consiste à observer la variation d'une ou de quelques variables quantitatives dans l'espace. L'approche qualitative décrit le milieu et son fonctionnement probable guidée par des concepts et des schémas de structures qui doivent se reproduire dans l'espace. L'approche quantitative donne une réponse sans a priori mais souvent limitée par le choix préalable d'un nombre restreint de variables. L'approche spatiale et quantitative paraît la plus adaptée à l'étude des structures, elle peut se composer en deux temps : 1) le diagnostic à un moment donné (approche statique), 2) l'étude de l'âge et de la croissance des tiges (approche dynamique). Des travaux plus récents ont développé une approche à la fois quantitative et qualitative plus globale du milieu en faisant appel à de nombreux descripteurs, et se basant sur des observations diachroniques de parcelles permanentes (monitoring). L'aspect dynamique de la croissance est étudié à l'échelle de quelques arbres dans le cadre d'une application aux peuplements irréguliers et mélangés (modélisation). Deux cas sont étudiés : en forêt primaire naturelle et en forêt secondaire non exploitée. L'objectif de travail est : 1) décrire des fragments de peuplements pour élaborer des " cartes d'identités " à un moment donné de forêts non cultivées ; 2) rechercher l'existence de structures selon une approche spatiale et quantitative en élaborant une technique de diagnostic ; 3) faire des propositions pour expliquer la genèse et le fonctionnement des peuplements étudiés. La méthode de diagnostic repose sur : 1) la cartographie de la placette où tous les individus sont repérés (introduction du dessin assisté par ordinateur) ; 2) la réalisation de cartogrammes schématisant la répartition spatiale des variables quantitatives choisies ; 3) l'analyse multivariée (A.F.C, A.C.P) qui est confrontée aux cartogrammes. Dans le second exemple, la méthodologie est complétée par 4) le prélèvement de données dendrochronologiques ; 5) la réalisation d'un profil vertical du peuplement à partir de données numériques (introduction de la conception assistée par ordinateur. Les deux peuplements sont de nature différente. L'un, où des types structuraux se rapprochant de la typologie Mayer-Leibundgut ont été mis en évidence, l'autre ne présentant pas une structuration de type mosaïque forestière. Le statut des espèces est précisé, dans les deux cas, des schémas d'évolution et de fonctionnement des fragments de peuplements observés sont proposés.
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