Résumé :
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Afin de tester l'intérêt forestier de la mycorhization contrôlée du Douglas par la souche S238N de Laccaria bicolor, huit plantations expérimentales ont été réalisées par le Cemagref de 1990 à 1995. Ces plantations comparent des plants inoculés produits selon un itinéraire technique mis au point progressivement et des plants témoins de même origine génétique, type de plant et pépinière d'élevage. Les analyses présentées portent sur la croissance et la survie, 5 ans après plantation, ainsi que sur la croissance cumulée sur 8 ans pour les 2 sites les plus anciens. Les résultats montrent des différences de croissance entre sites pour le traitement témoin, qui sont expliquées par les conditions de station. Les plants inoculés en pépinière ont une croissance significativement supérieure au témoin dans 4 des 8 sites, et un gain significatif sur la survie est obtenu sur 2 sites. L'économie d'un dégagement en plantation est donc possible. Par contre, d'après nos résultats, le symbiote associé ne permet pas d'étendre l'aire de culture du Douglas à des stations à sécheresse estivale marquée et à épisode de canicule, ni semble-t-il, à des stations à caractère hydromorphe.
Cemagref established eight Douglas-fir experimental plantations from 1990 to 1995 to assess the value of inoculation using Laccaria bicolor S238N at the nursery stage. In these field trials, inoculated seedlings were compared to controls of identical seed origin, plant type and nursery site. The nursery techniques to produce inoculated seedlings were also regularly improved and a protocol was established in 1995. Analyses were performed on incremental height growth and survival 5 years after planting, and 8 years after planting for the two oldest field trials. Results show site differences between controls in incremental growth that are attributable to local soil and climate data. Inoculated seedlings grew significantly more than controls on half of the sites, and their survival was twice as high. This makes it possible to dispense with one clearing operation. On the other hand, our results indicate that use of this symbiont does not allow the Douglas-fir growing area to be extended to forest sites with extremely hot temperatures and severe droughts or with temporarily waterlogged soils.
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