Résumé :
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L'Office National des Forêts s'est vu confier par l'État la gestion des forêts domaniales. Celles-ci constituent un patrimoine naturel de haute valeur, que modèlent le travail et l'attention continue des forestiers. La gestion durable dont notre société est justement soucieuse, trouve dans ces forêts une illustration et un champ d'action d'envergure. L'ONF y déploie, dans un équilibre dynamique, les trois dimensions qui fondent cette gestion durable : l'efficacité économique, la performance environnementale et la responsabilité sociale. Encore faut-il, pour un enjeu de cette importance, que les intentions affichées soient confrontées au fil des années avec les résultats obtenus ; que les évolutions constatées, soient évaluées sur des bases scientifiques. C'est là l'objet de ce bilan patrimonial des forêts domaniales, que l'ONF s'était engagé à produire dans le cadre du contrat qu'il a passé avec l'État. La réalisation du premier bilan patrimonial des forêts domaniales est un engagement inscrit au chapitre 1 du contrat entre l'État et l'Office national des forêts (ONF) pour la période 2001-2006. «Document de suivi de l'état patrimonial des forêts domaniales », le bilan doit permettre de constater que « les actions mises en ½uvres contribuent à l'amélioration de la qualité du patrimoine géré ». Il se définit principalement selon trois niveaux, étant à la fois : - une source de connaissances des forêts domaniales ; - un outil de pilotage pour la gestion de ces espaces naturels ; - une base de concertation avec les partenaires. Son élaboration passe par la production d'un ensemble d'indicateurs. Chaque indicateur fait référence à une fiche méthodologique détaillée, conçue en relation avec le Comité scientifique de l'ONF. Le pas de temps entre la production de deux bilans est de cinq ans. Le bilan patrimonial est un bilan d'état et non de gestion. Son objectif premier est de rendre compte et suivre dans le temps l'état des forêts domaniales. Un indicateur a pour vocation de dresser un état des lieux objectif et neutre d'une thématique. L'ensemble fournit un panorama équilibré et aussi complet que possible de la diversité des composantes économiques, écologiques et sociales des forêts domaniales. En suivant l'état du patrimoine, le bilan constitue un outil privilégié au service de la gestion. Il a pour objectif d'évaluer les effets des opérations de gestion sur l'état des forêts ; l'éclairage ainsi apporté sur le patrimoine et sur les résultats de la gestion doit alimenter en retour la réflexion sur les orientations à prendre. Document de suivi, le bilan participe à nouer le dialogue entre la planification de la gestion et sa réalisation. La valeur des informations, outre la connaissance des forêts domaniales et l'observation de variabilités géographiques, réside majoritairement dans la comparaison des résultats dans le temps. Il s'agit de connaître l'évolution du patrimoine et au besoin d'ajuster l'effort de gestion en fonction des changements constatés. Dans le cadre du premier bilan, nombre de données sont restituées en référence à deux périodes distinctes ou à une série pluriannuelle de valeurs, donnant accès à une première évolution du patrimoine. Par ailleurs, les indicateurs fournissent un éclairage, chacun sous un angle particulier, sur le rôle multifonctionnel des forêts domaniales et la variété de leurs aménités. Dans un souci de rechercher la conciliation des besoins exprimés par la société, ils doivent contribuer à nourrir le dialogue entre l'ONF et ses partenaires. Enfin, les résultats à certaines échelles, voire le traitement entier de certaines thématiques, ont un caractère nouveau et sont portés pour la première fois à la connaissance du lecteur. Les indicateurs du bilan patrimonial s'articulent autour de quatre enjeux répondant à plusieurs objectifs : 1 : l'économie et la production (10 indicateurs), avec comme objectifs de connaître le potentiel de production, la ressource en bois, son renouvellement, de suivre le prélèvement et d'évaluer le réseau routier ; 2 : la biodiversité et les milieux remarquables (10 indicateurs), avec comme objectifs d'évaluer la biodiversité ordinaire et la biodiversité à haute valeur patrimoniale, et de connaître l'effort de protection des milieux remarquables ; 3 : les enjeux socioculturels et d'accueil du public (5 indicateurs), avec comme objectifs de mesurer les enjeux sociaux et le dispositif d'accueil du public, de connaître le patrimoine historique et culturel, et d'évaluer l'immobilier bâti ; 4 : les risques et la santé des forêts (5 indicateurs), avec comme objectifs de dresser un état des lieux des problèmes sanitaires et des incendies, et d'observer le rôle de protection des forêts en montagne.
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