Résumé :
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La toxicité des constituants d'un mélange phytosanitaire a été mesurée sur un protozoaire cilié, colpidium campylum, afin d'estimer le risque écotoxicologique lié à une pollution des milieux aquatiques par retombées atmosphériques lors de l'épandage ou par lessivage des produits par les précipitations. Les produits étudiés ont été le sulfate de cuivre, trois carbamates (manèbe, zinèbe et carbaryl), une triazine (atrazine), deux mouillants (dodécylsulfate et dodécylbenzène sulfonate). Les résultats obtenus avec les produits pris deux à deux montrent que les effets toxiques sont soit additifs, soit synergiques, et qu'il n'y a jamais d'antagonisme entre les constituants. L'activité des mélanges, qui se révéle utile pour les buts agricoles, va avoir des effets nocifs en cas de pollution des milieux aquatiques. Une synergie extrèmement forte a été observée entre le zinèbe et le cuivre, ce qui peut être l'explication de la contre-indication de l'emploi simultané de ces deux produits. Les travaux ont montré également que le DMSO utilisé comme tiers solvant pour l'addition des pesticides pouvait modifier la réponse obtenue avec les mélanges. Enfin, des expériences préliminaires ont montré que le pH du milieu récepteur avait une grande influence sur l'expression de la toxicité des mélanges et des interactions qui sont beaucoup plus fortes à pH élevé.
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