Résumé :
|
Les diatomées périphytiques constituent un modèle biologique parfaitement adapté à l'éude de la qualité des eaux. Dans ce travail, leur structure est étudiée sur des substrats artificiels immergés, par l'analyse de critères généraux (biomasse, densités, diversité...) et spécifiques (abondance relative, indices diatomiques) pour deux types de pollution : pollution organique dans l'hydrosystème Nhue-Tolich (Vietnam), et pollution métallique dans l'hydrosystème Lot-Riou Mort (France). Les résultats montrent que la pollution organique se manifeste par un changement de structure des communautés et une inhibition de leur croissance. Les assemblages diatomiques des sites fortement pollués présentent des espèces tolérantes à la pollution organique comme Nitzschia umbonata, Eolimna minima. Les formes résistantes à la pollution organique comme Gomphonema parvulum, Navicula veneta sont observées dans les sites modérément pollués, et la majorité des espèces sensible (Achnanthidium minutissimum) ainsi que les taxa halophiles (Bacillaria paxillifer) sont trouvés dans le site comparativement non pollué. Par ailleurs, les communautés de diatomées ont répondu au niveau métallique élevé par la présence en grandes proportions d'espèces adhérentes, de petite taille, et résistantes aux métaux comme Eolimna minima et d'espèces présentant des malformations. De fortes corrélations ont également été observées entre l'accumulation du métal dans le biofilm et la présence marquée de certaines espèces de diatomées. Les diatomées apparaissent comme un modèle fiable, qui montre, à travers la structuration de ses communautés, de nombreuses modifications témoigant de l'impact des polluants.
|