Résumé :
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Partant de la mise en évidence par les sciences de la nature du caractère décosystème complexe des cours deau, cet ouvrage, récompensé du prix de thèse 2010 de lUniversité Jean Moulin Lyon 3, confronte larsenal juridique aux défis que lui lance leur protection. Il montre dabord que face à leur traditionnelle appréhension juridique fragmentaire, ignorante des interactions unissant leurs multiples composantes, divers instruments de droit public (la domanialité publique fluviale, la police ou les servitudes administratives) ont été mobilisés afin de restaurer en droit lunité écologique des cours deau et daméliorer leur protection. Un cadre territorial adapté à lhydrosystème fluvial a ainsi été recherché dans le recours à la technique des réseaux ou aux territoires hydrographiques. Il montre ensuite quà partir de ce socle spatial réunifié, le droit a développé une appréhension plus globale de lhydrosystème fluvial. Un nombre grandissant dacteurs est désormais associé aux prises de décision, tandis que lensemble des problématiques fluviales sont envisagées grâce à des concepts globalisateurs comme la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau, et leurs prolongements opérationnels que sont les instruments de planification ou les outils financiers et fiscaux. Une telle évolution a permis lédification dun arsenal juridique soucieux de protéger la dynamique fluviale et la biodiversité quelle génère, mais également capable de protéger le patrimoine fluvial culturel. Pour la première fois, le cours deau est abordé par un juriste de façon résolument moderne, dans sa globalité, en tant quanthroposystème, et envisage ainsi non seulement lhydrosystème fluvial mais aussi lensemble des usages dont il est le siège.
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