Résumé :
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La relation "pluie-ruissellement" a été étudiée en détail sur trois bassins versants urbains d'environ 250 hectares soigneusement sélectionnés, et situés en Seine-Saint-Denis (France). Pour des pluies où nous pouvons accéder à une très bonne connaissance de la lame d'eau et en tenant compte des pertes initiales au ruissellement, le volume ruisselé à l'exutoire de ces bassins versants varie linéairement avec la lame d'eau les ayant affectés. Dès lors la mesure du volume ruisselé peut être considérée comme la mesure de référence de la lame d'eau sur ces bassins versants. Cette mesure de référence qui présente une continuité à la fois spatiale et temporelle a été ensuite utilisée pour évaluer les performances de différents dispositifs de mesures. Ainsi, la mesure pluviographique montre une représentativité spatiale limitée et peut être sous-estimée de plus de 20% dès que le vent dépasse 40 km/h. La technique de mesure radar par double polarisation, telle qu'implantée sur le radar ANATOL du LaMP, se révèle inadaptée pour la quantification des lames d'eau, alors qu'une autre technique de mesure appliquée sur les images RODIN de METEO FRANCE avec les pluviographes du département de la Seine-Saint-Denis offre, en moyenne, une estimation meilleure que celles fournies par des mesures pluviographiques ponctuelles réalisées à une distance de 1 à 2 km du bassin versant considéré. Ainsi qualifiée, cette technique a été implantée depuis dans le logiciel CALAMAR. En outre, l'interprétation des mesures radar apporte une justification de cette technique de mesure de la lame d'eau : la calibration fréquente des images avec un réseau dense de pluviographes permet de corriger, en situation convective, les erreurs de mesures inhérentes aux lois classiques de transformation "Z-R" provoquées par les fluctuations sur quelques minutes du diamètre moyen de la distribution des gouttes de pluie observées, avec le radar ANATOL, au droit des bassins versants.
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