Résumé :
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A l'origine de la crise actuelle de la biodiversité il y a une accumulation d'actes et de choix humains : surconsommation, gaspillage énergétique, etc. Nombreux sont ceux qui attendent du progrès technique qu'il corrige lui-même ses effets indésirables. Et si le problème environnemental était d'un tout autre ordre ? Ce ne serait alors plus à l'écologie ou à l'ingénierie de proposer des solutions mais à la philosophie de poser les questions à chacun d'entre nous et de tenter d'y répondre.
La disparition des espèces et, de façon plus générale, l’érosion de la diversité du vivant, prennent une ampleur telle que la période actuelle est communément comparée à l’un des cinq grands épisodes d’extinctions massives qui ont ponctué l’histoire de la vie sur terre. Partant de ce terrible constat, cet ouvrage propose une analyse philosophique de cette véritable crise de la biodiversité. Il retrace les racines de la conception occidentale de la diversité du vivant, objet de curiosité et de fascination depuis l’Antiquité grecque qui va finalement se cristalliser, dans la seconde moitié du XXe siècle, autour du concept de biodiversité. L’auteur montre la diversité des réalités auxquelles ce concept réfère et invite à une interprétation pluraliste du terme de biodiversité. Enfin, l’auteur s'attèle au problème éthique que pose la crise de la biodiversité en reposant la question du rapport des sociétés humaines à leur environnement naturel. Face à une multiplicité de sens et de normes, une approche créative et participative des politiques de conservation devrait permettre de prendre en compte un éventail plus large de valeurs tout en rendant justice au pluralisme inhérent à nos sociétés démocratiques.
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