Résumé :
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La mondialisation croissante des marchés et des systèmes productifs, le processus de construction d'un espace économique, social et culturel européen imposent une nouvelle lecture des politiques d'aménagement et de développement du territoire. Quelle relation, tout d'abord, entre la logique de marché et la recomposition des tissus économiques locaux ? Il convient, dans le contexte actuel, de s'interroger sur les attentes des entreprises sur le plan des infrastructures, des savoir-faire locaux, de la formation et de l'ensemble des "externalités" locales en vue de leur ancrage à un territoire. Mais, c'est aussi la question de la bonne échelle d'intervention du "local" au plan économique eu égard aux impératifs de coordination entre les entreprises et de relation avec les acteurs publics. Ensuite, de façon plus large, sous l'effet des processus de métropolisation, de globalisation et d'une Europe en pleine mutation, l'architecture traditionnelle de l'aménagement du territoire est bouleversée. La construction de nouveaux espaces de référence, compatibles avec la poursuite de l'effort de décentralisation et de déconcentration entreprise depuis une quinzaine d'années, s'impose. L'enjeu semble être passé d'un principe de hiérarchisation et de simple rééquilibrage à un principe d'emboîtement des espaces à différentes échelles allant des grandes aires européennes d'aménagement (les Arcs latins, Atlantique, l'Europe des capitales, les espaces transfontaliers...) jusqu'aux "pays", espaces pertinents de base.
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