Résumé :
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Formé il y a moins de 20 ans dans le champ de l'écologie, le mot biodiversité s'est très rapidement diffusé. Il s'agit pourtant d'un terme dont le flou et l'ambiguïté n'ont d'égal que son usage immodéré dans toutes les sphères de la société : il est désormais largement mobilisé dans de très nombreux débats qui concernent le citoyen tout autant que les spécialistes en environnement (qualité de la vie, urbanisme, aménagement rural, développement durable), car la conservation de l'environnement est un processus social et politique et ne relève pas seulement de l'écologie. L'affrontement homme/nature dénoncé d'abord comme un effet pervers de la nature humaine est le résultat direct d'un mode d'exploitation des ressources propre au monde occidental, au service d'une économie qui vise le court terme et la recherche de profits immédiats toujours plus importants. Mais en même temps, il est devenu clair que l'échelle du temps de l'évolution nous oblige à concevoir une écologie des perturbations et à abandonner le rêve des équilibres au sein d'écosystèmes statiques. L'ouvrage rassemble des textes issus de deux communautés scientifiques, les sciences de la vie et les sciences de l'homme et de la société, et cette pluridisciplinarité permet d'envisager les multiples facettes d'un concept scientifique très mobile.
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