Résumé :
|
Le changement procède des interfaces. C'est à la fois et de manière contradictoire un état observable, - on peut remarquer pour un système donné, le passage d'un état à un autre - et un processus continu. Celui-ci se réalise par le système interfaciel qui est d'abord le produit d'une intégration par les acteurs des convergences, oppositions et médiations entre des systèmes interdépendants. Concrètement ces actions permettent l'actualisation, la mise en place d'organisations ou systèmes-interfaces, lesquels se transforment, constituent des indicateurs pour apprécier le changement dans le temps et l'espace. Ce changement se produit dans des systèmes ouverts sur leur environnement et leur finalisation par les acteurs est fondée pour l'essentiel sur des stratégies d'autonomie relative dans la gestion de l'interdépendance, moyen pour surmonter des dissensions inter-systèmes, échapper à la trivialisation due à une homogénéisation croissante, éviter une dispersion dégénérescente du fait d'une hétérogénéisation excessive. Cette recherche d'autonomie est en relation avec la capacité des acteurs à gérer, piloter des systèmes dont les degrés de complexité et de fermeté varient dans le temps. Par un dialectique des dialectiques de la pensée et de l'action, véritable processus de formation permanente, les acteurs cherchent à mieux s'accomoder aux situations variées de l'environnement, à anticiper certaines transformations, à faire varier leur degré de complexité, leurs compétences. C'est ce qui rend chaque gestion d'organisation singulière et on peut l'interpréter comme une signature.
|