Résumé :
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La politique d'acquisition foncière que FABRE a mise en öuvre sur les hautes terres cévenoles (et qui sera poursuivie après son renvoi) est un curieux mélange de dirigisme et d'opportunisme. Les projets de périmètre qu'il a été contraint de remanier à plusieurs reprises pour donner satisfaction à son Administration qui redoutait toujours d'être désavouée par le Parlement lui ont permis, en effet, de montrer le grand cas qu'il faisait de ses ordres. Ayant réussi par son zèle et sa loyauté à gagner la confiance de ses chefs, il a pu prendre le risque de soumettre à leur approbation l'achat de vastes tènements, situés souvent hors de leurs limites, qui lui étaient offerts spontanément ou dont il avait convaincu préalablement, en marchand de biens avisé, les propriétaires de se débarrasser. Mais il semble bien, au vu des acquisitions qui étaient proposées, que l'état du sol et de la végétation ait moins importé à FABRE que le désir de résorber des enclaves gênantes dans le domaine qu'il constituait, celui de faire coïncider ses lisières avec des limites naturelles (cours d'eau, ligne de crête...), celui de sauvegarder des semenciers utiles à la régénération des peuplements, celui de prendre les devants pour éviter que des problèmes épineux de succession ne viennent entraver et compliquer ultérieurement les procédures d'achat.
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