Résumé :
|
Depuis le début de lère industrielle, lhomme a commencé à changer de façon significative la teneur de latmosphère terrestre en certains gaz à effet de serre, comme le gaz carbonique ou le méthane. Cest ainsi que la concentration en CO2, est passée de 285 ppm avant lère industrielle à 315 ppm en 1958 et à 360 ppm actuellement. Quel réchauffement global de la planète résultera-t-il de cet accroissement? la réponse à cette question est loin dêtre aisée. Si leffort de recherche consacré à ce domaine a permis de faire des progrès notables dans la compréhension des phénomènes en jeu et dans leur évaluation quantitative, nous sommes encore loin de pouvoir prévoir de façon précise les changements climatiques globaux et, à plus forte raison, la répartition géographique régionale des températures et des précipitations. Quatre ans après la publication de son premier rapport consacré à ce sujet, lAcadémie des sciences fait le point sur létat des connaissances. Le rapport montre que la comparaison de linfluence des divers gaz, sous forme du potentiel déchauffement global, ne peut être utilisé quavec précaution. Les aérosols dorigine anthropique restent localisés géographiquement, mais leur influence sur le climat, bien que non négligeable, reste difficile à évaluer. Le point est également fait sur notre connaissance quantitative des échanges de carbone entre latmosphère, locéan et la biosphère continentale, ainsi que sur linfluence des réactions chimiques et photochimiques sur la durée de vie des molécules à effet de serre. Enfin, les progrès dans les modèles numériques de simulation des climats sont décrits, ainsi que les derniers résultats très instructifs concernant les évolutions du climat au cours des cycles glaciaires précédents que la paléoclimatologie réussit à reconstituer avec une précision croissante.
|