Résumé :
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La recrudescence dans les années 1980 des incendies de forêt en régions méditerranéennes a amené la collectivité publique à développer une importante politique de prévention des incendies en complément des efforts qui étaient engagés en matière de lutte. En effet, on percevait alors les effets néfastes de l'ancienne déprise rurale combinée avec la dynamique naturelle de fermeture des milieux et de reforestation : · développement de la friche sur les secteurs de culture abandonnés et embroussaillement des zones anciennement entretenues par les troupeaux ; · embroussaillement généralisé des grands espaces de friches et de zones boisées, avec comme conséquence directe la multiplication des incendies de forêt. La politique de prévention des incendies de forêt mise alors en ½uvre s'est fondée sur un aménagement des massifs forestiers en « coupures de combustible » contribuant à leur cloisonnement. Par les ruptures dans la continuité du couvert forestier ainsi créées, la progression des incendies serait contrariée, canalisée, et le développement de « grands incendies catastrophes » limité. Le groupe de travail MAE (mesures agri-environnementales) dresse ici un état des lieux de l'entretien des coupures de combustible par le pastoralisme (historique, systèmes d'élevage impliqués, dispositifs contractuels), illustrés par les exemples des départements du Var et des Pyrénées-Orientales. Puis, à la lumière d'une synthèse sur les mesures et procédures existantes, il établit des propositions d'harmonisation, estime le niveau des besoins actuels, et pointe les contraintes à lever.
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