Résumé :
|
Afin de mieux caractériser les différentes propriétés de la végétation susceptibles d'influencer l'éclosion et la propagation des feux de forêts, une étude a été faite pour mesurer le caractère exothermique des parties aériennes des principaux végétaux de l'aire méditerranéenne française. A cet effet, une méthodologie a été mise au point, permettant de suivre sur un échantillon de végétal frais soumis au rayonnement infrarouge d'un radiateur, l'ensemble de ses propriétés : température de l'échantillon, variation de sa masse (par émission de gaz susceptibles de s'enflammer) en fonction du temps. L'analyse des résultats obtenus sur chaque espèce végétale étudiée a montré le rôle déterminant de sa composition chimique et tout particulièrement de sa teneur en eau et en carbohydrates (cellulose, sucre...). Les variations concomitantes de ces deux composants permettent de rendre compte quantitativement des variations de sensibilité au feu des végétaux (et en particulier du Pin d'Alep) par la simple évaluation de l'enthalpie de combustion des gaz formés dans les conditions fixées dans nos expériences de décomposition thermique. Etant donné les corrélations étroites observées entre ces teneurs en carbohydrates et les statistiques de feux (fréquences, aires brûlées) au cours de la saison estivale, il est suggéré une relation de cause à effet entre les ellipses de carbohydrates dans la plante et les ellipses de statistiques de feux, soulignant le rôle de la plante dans le rythme des feux, à côté de celui des facteurs météorologiques à prendre en compte.
|