Résumé :
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Avant-propos «Marrakech 2016» : le monde a rendez-vous avec l’avenir de la planète. Après Paris en 2015, qui a accueilli et présidé la 21e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CDP21) et la 11e session de la réunion des Parties au Protocole de Kyoto (Capital Master Plan 11, CMP11), c’est le Maroc qui reçoit et préside, du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, la 22e Conférence des parties (CDP22/CMP12). Ces échéances sont cruciales qui doivent aboutir à des accords universels et contraignants permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d’engager la transition vers des sociétés et des économies sobres en carbone. Nous savons que si nous n’agissons pas maintenant, ce qui nous menace est un dérèglement climatique catastrophique avec des conséquences dans tous les domaines. Notre responsabilité est donc historique puisque nous sommes à la fois la première génération à prendre véritablement conscience du problème, mais aussi la dernière à pouvoir agir. Pour que les représentants des 196 États membres, dont les cultures et les langues sont par nature diverses, se réunissent à la table des négociations en prenant part efficacement aux décisions de chaque convention-cadre, il leur faut comprendre leurs interlocuteurs et se faire comprendre par eux. Il est donc impératif de disposer de services de traduction et d’interprétariat compétents. La langue française, qui est depuis 1946 l’une des deux langues de travail du Secrétariat des Nations Unies, est aussi la deuxième langue apprise dans le monde. La francophonie, forte de 274 millions de locuteurs présents sur les cinq continents, est donc impliquée de longue date et sans relâche dans les négociations internationales sur l'environnement et le développement durable ; une Francophonie moderne, tournée vers l’avenir, œuvrant inlassablement pour l’accroissement des échanges et le développement humain et durable pour tous. Dans un grand nombre de pays où le français est langue officielle, co-officielle, ou langue d’usage, les pouvoirs publics veillent à ce que les citoyens disposent dans leur vie quotidienne, au travail et dans toutes les circonstances de la vie publique, d’une information en langue française. Encore faut-il que notre langue garde son efficacité et sa vitalité; qu’elle reste en mesure d’exprimer le réel, de désigner les réalités nouvelles qui ne manquent pas d’apparaître, à mesure que le monde change. L’État peut contribuer à l’enrichissement et à la modernisation de la langue lorsqu’elle n’invente plus spontanément ou qu’elle emprunte à une autre langue les termes qui disent la modernité. Ainsi, plusieurs pays concourent à fixer en commun des termes précis pour désigner les concepts des sciences et techniques : en France, la Commission d’enrichissement de la langue française, au Québec, l’Office québécois de la langue française; de même en Belgique et en Suisse les organismes d’aménagement et de politique linguistiques. Ces pays collaborent de longue date pour établir et harmoniser des terminologies de référence qui couvrent tous les domaines de spécialité scientifiques et techniques dans lesquels apparaissent des termes nouveaux au gré des innovations. Le présent ouvrage présente 610 termes et notions nouvelles publiés au Journal officiel de la République en France. Accessibles à tous sur le site FranceTerme du ministère français de la Culture et de la Communication, ils permettent d’exprimer en français et de traduire avec précision tous les enjeux de la lutte contre le dérèglement climatique. Cet outil témoigne d’une volonté partagée de faire de la langue française un vecteur d’influence au service d’une cause partagée par l’ensemble des pays francophones. Cette action volontariste ne doit pas faire oublier que la langue, comme le climat, est d’abord la responsabilité des citoyens, qui ont des devoirs envers leur langue dès lors qu’ils l’ont reçue en héritage. Comme le climat, la langue dont nous héritons, nous ne la restituons jamais intacte : la langue que nous transmettons à nos enfants n’est jamais tout à fait celle que nous avons reçue. Faisons de notre planète comme de notre langue un trait d’union entre le passé et l’avenir, et de cet héritage, une promesse.
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