|
Résumé :
|
Quatre bassins d'alimentation forestiers ont été plus ou moins durement touchés par la tempête du 26 décembre 1999. Après avoir expliqué les causes et les conséquences de la tempête ainsi que ses interactions avec l'écosystème forestier, nous voyons dans quelles mesures la déforestation modifie les flux d'azote et notamment le drainage des nitrates au travers des sols forestiers. Les aquifères calcaires peu profonds de la région de Neufchâteau répondent très rapidement en terme de débit à l'exutoire, au régime hydrique local. Au bout de quelques mois, la minéralisation des humus et des rémanents se traduit par une augmentation de la teneur en nitrates des eaux souterraines. La concentration en nitrates semble traduire à la fois: la quantité de biomasse non exportée des parcelles forestières, mais aussi, la colonisation plus ou moins rapide du nouveau milieu forestier, par une strate herbacée pionnière, héliophile et nitrophile. En dépit d'une augmentation de la teneur en nitrates assez nette sur deux sites, les pertes en azote restent et devraient rester faibles à l'échelle de l'écosystème. La fertilité des sols ne devrait pas être affectée par les pertes de nutriments dans les eaux de drainage. Malgré la déforestation et la perturbation chimique mesurée dans les eaux souterraines, les forêts étudiées restent garantes d'une qualité de l'eau bien supérieure à celle des sources des périmètres agricoles voisins. Ce document bibliographique avant tout, devrait servir de support et de base de réflexion pour les études plus précises qui devraient avoir lieu dans ce secteur. Des mesures sur une durée suffisamment longue doivent précéder ce travail.
|
