Résumé :
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La mise en abîme de la transition énergétique sous le regard de l'écologie politique restitue des transactions permanentes qui marquent les expériences coopératives en Europe, se voulant un symbole en actes d'une alternative citoyenne et relocalisée. À partir d'études de cas dans le Rhin supérieur, entre France, Allemagne et Suisse, l'analyse sociologique fait ressortir un domaine de validité - le possible et l'acceptable - des voies et des moyens du changement socio-écologique, à différentes échelles territoriales et de régulations politiques : quels types de transformation, avec quel potentiel, qui y prend part ou non ? Questionner dans leur diversité les initiatives coopératives permet d'ouvrir la « boîte noire » de la production énergétique, en rendant les processus et interactions plus concrets, c'est-à-dire à la fois davantage palpables localement et en termes de rétroactions à larges échelles. C'est là une problématique fondamentalement sociale à l'heure de l'Anthropocène, qui donne à réfléchir aussi bien sur la place du politique, l'individualisation de la gestion des systèmes énergétiques et le registre du bien commun, dans ce qui lie l'homme et la « ressource » nature.
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