Résumé :
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Les années 2000 ont vu déferler les mensonges des industriels du tabac, des énergies fossiles ou des pesticides et leurs études commanditées dissimulant la dangerosité de leurs produits. Explorant les nouvelles frontières du lobbying, cette enquête dévoile les stratégies de manipulation quemploient désormais ces « marchands de doute » pour promouvoir leur « bonne » science et semparer du marché de linformation scientifique. Leur cible privilégiée nest plus seulement le ministre ou le haut fonctionnaire. Aux aguets sur les réseaux sociaux, des agences spécialisées visent le professeur de biologie de collège, blogueur et passeur de science, le citoyen ordinaire, le youtubeur, le micro-influenceur. Instrumentalisés pour propager des contenus dégriffés, les amateurs de science sont transformés en relais zélés des messages de lindustrie et en viennent à se considérer comme des gardiens de la raison. Parmi ces fact-checkers, vérificateurs dinformations autoproclamés, peu savent quils amplifient des éléments de langage concoctés par des officines de relations publiques. Une poignée dintellectuels et de scientifiques, en revanche, participe sciemment à la réactualisation, autour de la science, de tout le crédo conservateur. Un projet politique volontiers financé par largent des industriels libertariens, et qui porte la marque de leur idéologie anti-environnementaliste et antiféministe.
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