Résumé :
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Cet ouvrage poursuit donc un double objectif. D’une part, en réunissant des analyses anthropologiques de situations très diverses (Asie, Afrique, Amérique latine), il montre la similitude (et la complexité) des situations locales où des populations, soutenues ou non par les pouvoirs locaux, par des associations, des ONGs, des instances publiques, affrontent (ou composent avec) les stratégies des entreprises étrangères et les politiques de l’État. Il accorde une attention particulière aux mutations des argumentaires et des dispositifs de «gouvernance» autour des objets de conflit (terre, eau, environnement, richesses minières, etc.). En donnant à connaître l’histoire de ces confrontations, parfois longue de plusieurs décennies, il espère transmettre au lecteur un peu de l’expérience vécue par ces populations souvent oubliées des récits médiatiques. D’autre part, conscient que nos habitudes de pensée confèrent la prééminence aux formules élaborées par ces économies extractivistes elles-mêmes – telle la notion de mine durable, par exemple –, cet ouvrage entend également dénaturaliser les catégories qui formatent le sens commun et conditionnent l’acceptabilité sociale de telles pratiques prédatrices: sont en jeu non seulement l’avenir de ces sociétés, mais celui de toute la planète.
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