Résumé :
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Les quatre dernières décennies ont vu, en Europe occidentale, une forte augmentation de la fréquentation des forêts à des fins récréatives. Or, les activités de loisirs, même les plus simples, ne sont pas sans conséquence sur le milieu forestier. L'étude de la littérature scientifique et la visite de certains sites fortement fréquentés en France, en Autriche et en Suisse, ont permis d'identifier et d'illustrer certains des impacts négatifs de la fréquentation sur l'écosystème forestier. Le piétinement de la végétation, le tassement du sol et son érosion, et le dérangement de la faune sont les impacts les plus fréquents sur le milieu. Les stratégies adoptées par les gestionnaires pour limiter ces impacts ont également été étudiées. Il apparaît, dans les trois pays, que les gestionnaires manquent d'outils de cadrage dans ce domaine. En forêt domaniale française, l'aménagement forestier, qui est pourtant l'outil fondamental de l'organisation de l'accueil, accorde rarement une place importante au problème. Même si les impacts sont souvent bien localisés et limités aux zones aménagées pour l'accueil du public, il est important de fournir aux gestionnaires les outils nécessaires à leur prise en compte. Le développement de tels outils nécessiterait une mise en comment préalable des différentes expériences dans le domaine et un renforcement des liens avec les chercheurs.
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