Résumé :
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Le travail présenté dans ce rapport porte sur l'élaboration d'un modèle de croissance au niveau du peuplement pour des futaies régulières (monospécifiques et équiennes) de Chêne sessile (Quercus petraea (Matt.) Liebl.) dans la moitié Nord de la France. Ce travail s'intègre dans un contrat DERF-CEMAGREF-INRA et concerne plus particulièrement la première tranche de travaux se terminant fin novembre 1995. Il s'agissait essentiellement, pour ce contrat axé sur la productivité des peuplements, de rendre compte par un modèle des deux composantes principales de la productivité : hauteur dominante et surface terrière. Le matériel expérimental est constitué exclusivement des placettes permanentes du réseau de l'INRA pour ce qui est de la partie relative à la production du peuplement. Nous avons utilisé également un modèle de croissance en hauteur construit à partir d'analyses de tige réalisées durant l'hiver 1994-1995 par la Direction des Recherches Techniques de l'ONF (sous la direction de P. Duplat). La méthode générale a consisté dans un premier temps à obtenir des estimations correctes de hauteur dominante, en remaniant la méthode classique ; ensuite, à vérifier la cohérence entre nos estimations de hauteur et les faisceaux de courbes établis par l'ONF ; enfin, à construire une équation différentielle décrivant l'accroissement en surface terrière comme une fonction simple, bien conditionnée, incorporant les effets de l'âge et de la fertilité. Pour cette dernière étape, nous avons travaillé par analyse de donnée et régression linéaire. Pour finir, nous discuterons les conséquences du modèle par référence à la littérature (loi de Eichhorn, "Niveaux de Production", cf Rapport de fin de 1ère année). Nous n'aborderons pas d'emblée la production totale sensu stricto. En effet, bien que les placettes permanentes soient suivies de longue date, aucune n'a été installée dès la création du peuplement, ce qui implique que nous n'avons accès à la production totale du peuplement qu'à une constante près. Ce léger inconvénient est détourné puisque nous avons opté pour un modèle de croissance de type différentiel. Nous considèrerons donc des productions totales prédites, obtenues en intégrant le modèle depuis le jeune âge. Nous allons donc dans un premier temps présenter succinctement le matériel expérimental, et passer à l'étude de la croissance en hauteur dominante sous ses divers aspects pour finir avec celle en surface terrière du peuplement.
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