Résumé :
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Outils scientifiques et culturels, les herbiers constituent une des pièces maîtresses de la connaissance botanique et représentent des banques de données inépuisables pour de multiples disciplines. A eux seuls, ils illustrent aussi la richesse et l'importance des travaux floristiques engagés depuis plusieurs siècles. Dans ce domaine, la France, qui a herborisé depuis longtemps sur toute la planète, a une responsabilité internationale. Elle détient quelques-uns des herbiers les plus importants du monde. Ceux-ci constituent des collections patrimoniales d'une inestimable valeur scientifique. Pourtant, dans de nombreux cas, les herbiers ne bénéficient plus de l'attention et de l'entretien suffisants pour leur assurer un avenir serein. Parfois, plus grave encore, leur utilité est mise en cause et les herbiers sont voués à l'oubli, quand ce n'est pas une destruction radicale qui les menace. Informée de cette réalité, mais surtout consciente des exceptionnelles potentialités, toujours réelles, des herbiers, l'Association Française pour la Conservation des Espèces Végétales, en partenariat avec la Société Botanique de France, a organisé un colloque pour démontrer l'utilité de ces collections et l'avenir que l'on peut légitimement leur réserver. Ce colloque, qui s'est tenu à Lyon du 20 au 22 novembre 2002, a été l'occasion de présenter, d'argumenter et de démontrer les diverses utilisations que l'on peut, en ce début de XXIème siècle, toujours attendre des herbiers. De leurs usages traditionnels (floristique, systématique, etc.) aux intérêts qu'ils peuvent susciter dans le cadre des techniques les plus modernes (biologie moléculaire, génétique, etc.), les multiples témoignages ont permis de démontrer que les herbiers sont vivants et restent des outils d'avenir, utilisés par des scientifiques et des naturalistes, mais qu'ils intéressent aussi les historiens, les pédagogues, les enseignants de biologie et un public attentif à ce patrimoine.
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