Résumé :
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Peu d'études ont été consacrées jusqu'à présent à l'effet du contexte paysager au sein d'une matrice forestière sur la diversité floristique. L'objectif de ce travail est d'analyser l'effet de la quantité et de la proximité des différentes ouvertures du paysage environnant sur la richesse floristique locale dans diverses chênaies de la Brie francilienne, tout en contrôlant pour l'habitat local. La surface de coupes, de clairières, de fourrés, d'agro-écosystèmes et la longueur des linéaires intra-forestiers (routes, chemins, voies ferrées) ont été quantifiées sur quatre rayons paysagers concentriques de 250, 500, 750 et 1000 m. De plus, la distance minimale à chaque type d'ouverture a été mesurée. Les espèces ont été classées par groupes écologiques et biologiques selon la forme biologique, le preferendum d'habitat, le comportement vis-à-vis de la lumière ou le mode de dispersion. La réponse de la richesse spécifique des différents groupes aux facteurs locaux et paysagers a été testée à l'aide de modèles linéaires à effets mixtes sur la base d'hypothèses formulées a priori. Nos résultats indiquent que les hypothèses formulées a priori sont peu confirmées : les linéaires n'ont aucun effet sur la richesse spécifique des groupes, les clairières ont un effet négatif inattendu, alors que les autres milieux ouverts enrichissent la plupart des groupes. Le paysage a beaucoup moins d'effet sur la richesse des forestières et des myrmécochores que sur la richesse des non-forestières, des anémochores et des épi-zoochores. Cette étude exploratoire pourrait déboucher sur de nouvelles recommandations d'aménagement forestier sur la répartition spatiale des coupes et des types de peuplement au sein d'un massif.
The effect of landscape patterns on plant diversity in a forest matrix is poorly known. This study aimed at analysing the effect of the quantity and the proximity of open areas in the surrounding landscape on species richness in oak stands located in the South-East of Paris (Brie francilienne). The surface area of clearing, glades, young stands, agro-ecosystems and the length of roads/railways/streams were measured in four round, concentric buffers of 250, 500, 750 and 1000 m. Moreover, the minimal distance to each type of open areas was measured. Species were classified into ecological/biological groups according to life form, habitat preference, light behaviour or dispersal mode. The response of the species richness of each ecological/biological group to landscape patterns was tested using linear mixed effects models and was based on a priori hypotheses. Our result indicated that most of the hypotheses were rejected: roads/railways/streams had no effect, glades had a surprising negative effect but others open areas had a positive effect on most of the ecological/biological groups. However, landscape effect was less important on forest and myrmecochorous species than on non-forest, anemochorous and epi-zoochorous species. This preliminary study can provide elements for recommendations in terms of spatial pattern of felling and stand types within a forest.
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