Résumé :
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Les bourgeons épicormiques sont des zones d'activité méristématique ne donnant pas naissance à une ramification l'année suivant leur formation, mais susceptibles de se développer ultérieurement, notamment en gourmands. Chez le chêne sessile (Quercus petraea Matt. Liebl.), l'origine, la structure et le devenir de ces bourgeons épicormiques et des formations épicormiques qui en découlent sont peu connus. Pourtant, ces formations épicormiques sont redoutées des forestiers puisqu'elles peuvent induire une baisse de la qualité du bois par production de défauts internes et, par conséquent, une réduction de sa valeur marchande. Nous avons entrepris une étude détaillée des formations épicormiques, en associant leur évolution aux traces qu'elles laissent dans le bois. Le guide descriptif qui suit constitue l'aboutissement des connaissances acquises à ce stade. A l'aide du présent fascicule, chacun peut reconnaître les différentes formations épicormiques développées sur les troncs de chêne et comprendre un peu mieux leur évolution au cours du temps. A chacune d'elles sera associée une définition, une photographie, puis une description morphologique (nombre, couleur, diamètre) de la trace qu'elle produit dans le bois, et une appréciation sur son impact sur la qualité du bois. Par ailleurs, nous avons réalisé des schémas évolutifs expliquant la mise en place de ces formations épicormiques au cours du temps. Enfin, dans le but de bien comprendre la croissance en longueur annuelle des traces, des schémas de synthèse ont été réalisés suite à une étude anatomique des traces. Certaines interprétations présentées dans ce document sont encore hypothétiques et, par exemple, les picots et les graves défauts qu'on leur associe gardent beaucoup de leur mystère. Les travaux descriptifs ainsi entamés sont à poursuivre jusqu'à une compréhension réelle des évolutions de bourgeons et gourmands conduisant aux défauts graves dans le bois. Ils constituent un préalable indispensable à la recherche des facteurs stationnels ou sylvicoles qui influent sur les risques de dépréciation du bois liés au développement de formations épicormiques.
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