Résumé :
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Longue crête à contre-jour au soleil couchant, barrière fermant la vallée et décourageant l'ascension, le Vercors peint par Ernest Hareux illustre bien le massif tel qu'il est perçu de la ville jusqu'à la fin du XIXe siècle : une toile de fond que l'on ne cherche pas à soulever. En un siècle, le Vercors est sorti de l'ombre, de la marginalité : il figure aujourd'hui parmi les grands sites touristiques alpins et ses paysages sont sélectionnés, photographiés, vendus, des itinéraires sont tracés pour guider leur contemplation. Le Vercors, massif de "moyenne montagne", offre un exemple d'une grande richesse qui se penche sur l'histoire du regard et sur les transformations des relations entre les sociétés et la montagne. A l'échelle du massif, des "pays", des communes, les paysages composés par les usagers évoluent en étroite liaison avec les modifications socio-économiques, culturelles et techniques. Ils fondent aujourd'hui le patrimoine et l'identité locale.
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