Résumé :
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En conditions normales, le chablis est un phénomène limité qui ne réclamerait pas d'attention particulière s'il ne pouvait devenir une véritable catastrophe sous l'effet des tempêtes. La forêt de Tronçais a été particulièrement touchée en novembre 1982 par une violente tempête qui a été la cause de dégâts de chablis considérables caractérisés par l'ouverture de nombreuses trouées dans les peuplements. Selon leur taille, des interventions ont pu y être menées pour régénérer rapidement le peuplement touché, les plus petites étant laissées en conditions naturelles. Quinze années après, la recolonisation naturelle a contribué à la fermeture partielle ou totale des trouées non travaillées, ce qui suscite des interrogations assez nombreuses : « Que trouve-t-on actuellement dans ces trouées? Quelle a été la dynamique de recolonisation ? Quels sont les facteurs du milieu qui influent sur celle-ci ? » Mais aussi : « Quelle est la place du Chêne ? Peut-on espérer un repeuplement naturel intéressant ? Peut-on envisager un mode de régénération basé sur les trouées ? » Sur la base de l'inventaire forestier, quelques trouées ont été cartographiées et étudiées finement à l'échelle du bouquet (1 à 3 ares). Les données recueillies ont permis d'établir une typologie des nouveaux peuplements d'où il ressort que le Hêtre est largement dominant devant le Chêne du fait des conditions de lumière et d'une croissance plus rapide. Le Chêne se défend cependant mieux sur les stations pauvres ou hydromorphes que le Hêtre supporte très difficilement. La régénération en Chêne des trouées de chablis est réaliste mais nécessite immanquablement des interventions qu'il convient de rationnaliser au niveau coûts.
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