Résumé :
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1 La littérature disponible sur l'écorçage causé par le Cerf élaphe en Europe est passé en revue pour évaluer la variation de ce comportement et la mettre en rapport avec la densité des populations, la présence d'affouragement, l'altitude, et la taille des sites d'études. Nous avons passé en revue les informations sur l'importance des écorces dans le régime alimentaire des cerfs en fonction des saisons et discuté des causes de l'écorçage en se concentrant sur le rôle des écorces comme source de nourriture. 2 Sur les 36 sites examinés, le taux d'écorçage varie de 0 à 84% du nombre de tiges sensibles, avec des dégâts moindres en Ecosse par rapport à d'autres pays européens. L'altitude, la taille du site, le nombre d'essences forestières dominantes et la pratique de l'affouragement ne sont pas corrélés à l'importance des dégâts. 3 L'écorce peut représenter une grande proportion du régime alimentaire du cerf (> 10%) spécialement dans des secteurs géographiques où les hivers sont rigoureux (à fort enneigement), tandis que dans les sites à hivers doux, l'écorce n'est pratiquement pas consommée. 4 Ces résultats suggèrent que des dégâts d'écorçage importants pourraient être dus à des disponibilités alimentaires insuffisantes. Cette hypothèse mérite d'être validée en tenant compte des interactions possibles entre disponibilité en ressources et densité de cerf.
1. The literature on bark-stripping by red deer in Europe is reviewed to reveal quantitative variation in this behaviour and relate it to deer density and local characteristics such as dominant tree species, occurrence of artificial feeding, altitude, region and size of the study site. We also review the importance of bark in red deer diets over the seasons and discuss the causes of bark-stripping particularly the hypothesis of bark as food. 2. Over the 36 sites examined, the rate of bark-stripping was highly variable (from 0 to 84% of susceptible trees debarked), with less damage in Scotland than in other European sites for which bark-stripping rate was higher at high red deer density. The altitude, the size of the study site, the number of dominant tree species and the occurrence of artificial feeding do not significantly relate with the rate of bark-stripping. 3. Bark sometimes made up a large proportion of red deer diet (>10%), especially in areas with severe winters (high levels of snow), whereas in study sites with mild winters bark was practically not eaten at all. 4. These results suggest that severe bark-stripping could be related to a decrease of food resources availability. This food resource hypothesis need to be better documented and particularly the possible interaction between food availability and red deer density.
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