Résumé :
|
Actuellement, les boisements feuillus post-culturaux se développent rapidement dans les zones où l'agriculture et l'élevage sont en repli. Dans les Alpes, ce phénomène a été peu étudié. L'approche proposée s'articule autour de trois études complémentaires. Une analyse de la ressource existante dans quelques régions forestières à partir des données de l'Inventaire Forestier National. Une analyse structurale des boisements de Maurienne et Tarentaise à partir des données dendrométriques recueillies sur le terrain. Une analyse de la place de ces formations feuillues dans le processus de succession végétale. En fait la dynamique de ces formations apparaît être le reflet des interactions locales entre l'action de l'homme, le climat et les conditions de milieu. Ainsi d'une région à l'autre, la répartition des trois espèces étudiées (frêne, érable et merisier) peut varier considérablement, depuis une dispersion dans des peuplements forestiers occupant de larges surfaces jusqu'à la concentration sur de petites surfaces, sans oublier le développement de vrais peuplements feuillus post-agricoles occupant les adrets des Alpes intermédiaires. Une telle diversité de situations a des conséquences pour la gestion. En fait, ces peuplements peuvent selon les circonstances, présenter un avenir sylvicole, accroître la biodiversité, améliorer le cadre de vie... Seule une connaissance à la fois écologique et sylvicole de ces boisements doit permettre d'optimiser leur utilisation dans la gestion de l'espace rural.
|