Résumé :
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Cette étude a pour objectif d'étudier les différents régimes de croissance du Chêne sessile dans le cadre des forêts mélangés chêne-pin. Dans ce but, l'influence du port de l'arbre sur la croissance en surface terrière a été analysée. Trois ports ont été distingués, le port de futaie, le port de taillis sous futaie et un port intermédiaire correspondant à des arbres ayant eu différents régimes de croissance au cours de leur vie. 38 carottes prélevées sur des arbres de la forêt domaniale d'Orléans et échantillonnées en fonction des différents ports rencontrés ont été analysées. Au niveau des résultats, nous montrons que la surface terrière des cernes annuels s`accroît avec l`âge, résultat conforme à la bibliographie. Nous avons mis en évidence que l`accroissement annuel en surface terrière dans le jeune âge (de 6 à 40 ans environ) était largement dépendant du port. Cet accroissement est en effet plus élevé pour les arbres de TSF ainsi que pour ceux notés intermédiaires. Ces deux classes d`arbres représentent les individus les plus âgés (122 ans en moyenne). Les arbres de futaie et de futaie sur souche, plus jeunes, surtout pour les premiers (83 ans en moyenne), ont quant à eux favorisé une croissance en hauteur. Nous avons aussi montré que les individus du type intermédiaire ont été remis en concurrence au cours de leur vie (après une période de TSF) à un âge peu élevé, présentant ensuite un comportement de futaie. Néanmoins, l`observation du houppier laissait transparaître une modification dans leur régime de concurrence assez tardive. Le temps de réaction à une remise en concurrence au niveau de la zone feuillée est relativement long, ce qui pourrait témoigner d`une forte inertie chez cette espèce rustique. En parallèle à l`étude des cernes annuels, nous avons pu valider la bonne corrélation de l`indice de forme H/D avec les types de port observés. Enfin, cette étude nous a permis d`élaborer un modèle qui prend en compte le port de l`arbre mais aussi son âge pour tenter d`expliquer la valeur des accroissements. Ce modèle n`est valable que pour les 40 premières années et les effectifs de certaines classes restent critiquables. Il permet néanmoins une comparaison entre les arbres de futaie et les arbres intermédiaires dans leur jeune âge. Une critique sur le matériel d'étude et la méthode est proposée et concerne l'effectif, la lecture des cernes et les problèmes d'empattement pouvant survenir à 130cm. Au niveau des perspectives, il conviendrait de tester un indice de fertilité qui associe la hauteur totale et le diamètre de la tige, comme celui proposé par Jean François Dhôte (INRA, 1997). En conclusion, cette étude a permis de bien identifier les difficultés et obstacles pour une étude rigoureuse et plus complète des accroissements en diamètre, préparant ainsi les travaux de modélisation de croissance des chênes en mélanges avec le pin sylvestre.
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