Résumé :
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Les Pyrennées centrales françaises possèdent un réseau hydrographique relativement dense. La truite commune est l'espece dominante du peuplement piscicole. La variabilité des abondances observés sur 265 faciès d'écoulement appartenant à 15 rivières différentes, est très importante. A l'échelle du macrohabitat, les biomasses et densités de truites sont significaticement corrélées aux variables de l'habitat physique. Le faciès d'écoulement constitue une entité morphodynamique pertinente du point de vue de l'écologie des populations de truites. Toutefois, la combinaison des variables abris, profondeurs et vitesse du courant n'explique jamais plus de 65% de la variabilité des abondances de truites. Toutefois, la variabilité des abondances de truites. La valeur d'habitat calculée par la méthode des microhabitats est significativement corrélée aux abondances totales de truites de taille supérieur à 180mm et aux abondances d'alevins. Cette caractéristique de l'habitat explique de 3% à 21% de la variabilité des abondances . En terme d'utilisation des macrohabitats par les différentes classes de taille, on observe une ségrégation spatiale marquée entre les alevins et les truites de taille supérieur à 180mm . Ces dernières sont fortement abondantes dans les faciès de type radier et plat. Les relations entre les populations de truites et les facteurs d'habitat physique sont étroitement liées aux comportements des individus en l'occurence à la territorialité. Ce sont les quantités de microhabitats de nutrition et d'abris qui conditionnent quantitativement la relation habitat physique-truite. En intégrant des variables d'habitat caractéristiques d'échelles d'espace supérieures, on peut expliquer de 26% à 74% de la variabilité des taux d'occupation de l'habitat physique des faciès d'écoulement. Les relations habitat physique population de truites diffèrent nettement entre les 15 cours d'eau. Ces différences peuvent être corrélées à l'altitude et la pente moyenne de la rivière . Plus les valeurs de ces deux caractéristiques seront élevées et plus l'habitat physique disponible sera faiblement occupé par les truites . La diversité des macrohabitats de la séquence, les caractéristiques physico-chimiques, les densités d'invertébrés et les possibilités de circulation influençeront également de manière significative l'occupation de l'habitat physique potentiel du faciès. Les processus biologiques intervenant à l'échelle du macrohabitat sont donc placées sous le contrôle de caractéristique d'environnement intervenant à des échelles d'espace supérieures. A chaque échelle d'hétérogénéité de l'habitat correspondra une échelle de variabilité biologique.
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