Résumé :
|
Afin d'étudier le cycle de l'eau à l'échelle régionale, le schéma de surface ISBA de Météo-France est couplé au modèle hydrologique MODCOU de l'ENSMP. Le modèle résoud le cycle diurne des bilans d'eau et d'énergie en prenant explicitement en compte les types de sol et de végétation, et permet de validerla répartition évaporation-ruissellement en comparant les débits observés et simulés. Le modèle couplé est appliqué en mode forcé sur deux bassins versants très contrastés : l'Adour (14500 km2), et le Rhône (86500 km2). Le forçage atmosphérique tri-horaire a été reconstitué à 5 km de résolution à partir des observations, et les paramètres du sol et de la végétation ont été cartographiés en utilisant l'ensemble des bases de données disponibles. Le modèle a tout d'abord été calibré sur le bassin versant de l'Adour en 1986, sur lequel on disposait, en plus des mesures de débits, des observations du contenu en eau du sol et de l'évaporation effectuées lors de l'expérience HAPEX-MOBILHY86. Il a été ensuite validé sur l'année 1987. L'étude a montré l'importance de la prise en compte des processus sous mailles tel que le ruissellement et l'évaporation de l'eau intercepté. Elle relève aussi du rôle du régime des précipitations, qui conduit à une évaporation plus importante en 1986 qu'en 1987, bien que le cumul de pluie soit plus faible. La simulation sur le bassin du Rhône, effectuée sans calibration supplémentaire, a permis de tester la transportabilité du système. La modélisation met en évidence le rôle majeur du manteau neigeux dans la formation des débits issus des massifs des Alpes et du Jura, ainsi que les importantes variations spatiales de l'évaporation et du ruissellement sur le domaine. Enfin, les 2 simulations effectuées à échelle fine sont utilisées pour traiter le problème de l'agrégation sur de grandes mailles. On étudie en particulier l'importance de la prise en compte de 3 processus sous-mille : ruissellement, interception et fonte des neiges.
|