Résumé :
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Le rejet de la sation d'épuration d'Achères est responsable d'un apport important de biomasse bactérienne, de matière organique et d'azote ammoniacal dans la Seine. Nous avons dans un premier temps déterminé la composition de la population bactérienne libre dans le rejet et dans la Seine. Dans un deuxième temps , nous avons étudié , en cultures discontinues, le processus de dégradation de la matière organique dissoute ainsi que le processus de nitrification, dans un mélange eau de Seine/eau de rejet, inoculé avec des populations bactériennes soit de Seine, soit de rejet, soit des deux. Les bactéries libres majoritaires issues du rejet sont principalement des bactéries à métabolisme fermentatif, dont 69 % sont des entérobactéries, alors que celles de la Seine sont principalement des batéries à métabolisme oxydatif. Dans notre système expérimental, 24 à 47% du carbone organique dissous peuvent être biodégradés, ainsi qu'environ 50% des protéines dissoutes. Les bactéries du rejet ne concourent pas à une meilleure dégradation de la matière organique dissoute. La nitrification a lieu quelle que soit l'origine de la population bactérienne présente. La différence se situe au niveau du temps de latence nécessaire aux bactéries nitrifiantes pour amorcer la nitrification. A 20 )C, ce délai ne dépend pas de la concentration en carbone organique dissous, mais de la population bactérienne présente. Les bactéries de la Seine initient la nitrification plus tôt que les bactéries du rejet.Selon la dilution du rejet dans l'eau de Seine, la nitrification peut être responsable d'une chute importante de la concentration en oxygéne dissous. L'apport séguencé d'une quantité donnée de rejet n'influence pas le processus de nitrification dans sa globalité. La dégradation de la matière organique dissoute, la nitrification ainsi que le taux spécifique de croissance bactérienne sont corrélés positivement à la température. Corrélativement à la phase de nitritation, nous avons observé une augmentation de la concentration du carbone organique dissous. deux hypothèses ont été proposées pour expliquer l'origine de ce phénomène.
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