Résumé :
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Nous avons étudié les quantités maxima d'éléments majeurs fixées par les macrophytes en conditions naturelles (lac d'Annecy) et semi-naturelles (croissance de Phalaris arundinacea). Nous avons également évalué l'incidence de l'environnement trophique sur la végétation (dans différents lacs ; relation plantes-sédiments dans le lac d'Annecy). En milieu naturel nous avons employé une double méthodologie : la "méthode des transects" pour observer et échantillonner la végétation de l'ensemble d'un lac ; l'étude comparative entre différents lacs ou entre les sites d'un même lac, à différentes périodes caractéristiques. L'environnement trophique a une influence globale importante sur la composition et la distribution végétales. Des lacs étudiés, celui d'Annecy, le plus propre (oligo-mésotrophe), à la végétation la plus importante (colonisation de 50 % de la zône 0-50 m, essentiellement par les characées). L'incidence des macrophytes dans la mobilisation des éléments du milieu est faible : 2 % du phosphore et 1 % de l'azote contenus dans la masse d'eau. Nous avons observé des relations intéressantes entre la composition chimique des plantes et celle du sédiment superficiel associé : le prélèvement des éléments du sédiment diffère selon la végétation ; des sédiments colonisés par les characées à ceux colonisés par les hélophytes, la concentration en calcium diminue, celle de magnésium, sodium et potassium augmente. Dans un environnement de culture particulièrement favorable, un hélophyte performant, le Phalaris, par sa très forte biomass végétale (jusqu'à 7 kg de tiges sèches/m2), peut épurer efficacement un milieu nutritif riche comparable à une eau usée domestique : près de 50 % de la charge en azote et phosphore apportée en six mois est facilement exportable par fauche à l'automne. L'application au système de lits à macrophytes peut-être envisagée si la charge polluante est apportée sous forme liquide.
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