Résumé :
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Des armées entières de Chouans pouvaient naguère se cacher dans les chemins creux de la Vendée. Depuis quarante ans, sous le prétexte, d'ailleurs louable, le remembrement (des champs plus grands accessibles aux machines), nous avons, rien qu'en Bretagne, détruit 200 000 km de haies (cinq fois le tour de la Terre). nous avons, un peu partout, asséché quelques millions d'hectares de marais, éponges naturelles capables d'absorber sans dommage d'énormes excès de pluie. Nous avons drainé des champs immenses pour que l'eau s'écoule au plus vite vers les fonds où les ruisseaux approfondis l'emmènent à plein bord jusqu'aux fleuves, puis à la mer. Conclusion : les nappes souterraines n'ont plus le temps de stocker cet excès d'eau. Et tout de suite après l'inondation de la surface, nous connaissons la pénurie d'eau. Au total, certes, les rendements agricoles ont augmenté. Ont augmenté quoi ? Les surplus que nous ne pouvons pas vendre.
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