Résumé :
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L’IFEN a tenté de réaliser un état des lieux des principaux acquis et lacunes de l'information chiffrée sur l'environnement existante en France. L’observation de l'environnement nécessite de collecter de nombreuses informations de natures très différentes : mesures des réseaux d'observations scientifiques, données administratives diverses, résultats d'enquêtes statistiques. Pour chaque thème d’environnement, les informations disponibles et les principales lacunes à combler sont examinées. Par domaine, les absences de données les plus importantes concernent l’eau, les déchets, le sol et le bruit. Pour l’eau, on manque par exemple de données sur le volume des prélèvements pour l'irrigation, sur les capacités de traitement des stations d’épuration par type d’assainissement ou sur les apports en pesticides. Un suivi de la gestion équilibrée de la ressource en eau reste à établir de façon harmonisée au niveau national. Dans le domaine des déchets, les informations sont trop rares sur les déchets dangereux, sur les quantités de déchets produits par secteur d’activités, sur le recyclage. Des lacunes sont également présentées pour l’air, la faune et la flore, les paysages, les risques naturels et technologiques, les produits chimiques, l’économie du secteur environnement, l’emploi ... En raisonnant par catégorie d'acteurs, on ne connaît pas pour les entreprises, par secteur d’activité sous forme de séries chronologiques, la pression exercée sur l’environnement (rejets dans l’air et l’eau, consommation d’eau, production de déchets, atteinte à la biodiversité ou aux paysages ...). L'information sur les collectivités locales est une lacune importante du système statistique de l'environnement. Pour les ménages enfin, si l'on dispose de dispositifs de suivi de l'opinion ou des comportements, on est encore loin de pouvoir estimer leur contribution précise tant à la pollution qu'à la préservation de l'environnement. Synthétique, ce premier bilan est bien entendu perfectible, d’autant plus que la demande en informations sur l’environnement reste évolutive.
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