Résumé :
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Evaluer les risques sanitaires relatifs aux déversements d'eaux usées urbaines est un problème complexe. Si les microorganiqmes pathogènes contenus dans les effluents sont bien connus, il est difficile d'apprécier le danger qu'ils font encourir à la population, puisqu'il est lié à des notions, toutes relatives, comme la D.M.T. (dose minimale infectante). De même, le recours aux G.T.C.F. (germes témoins de contamination fécale), quoique commode pour le dénombrement bactérien, est sujet à controverses. Ce sont les données épidémiologiques qui permettent de se faire une opinion sur les risques sanitaires, selon les différents usages du milieu récepteur. Compte tenu du cheminement de l'eau usée entraînant ses pathogènes, des agressions du milieu extérieur qu'elle subit ou des conditions favorables qu'elle y trouve, le risque potentiel qu'elle représente est accentué ou réduit. Dans le premier cas, on peut être amené à exiger une décontamination de l'effluent, appuyée par les textes réglementaires. A l'heure actuelle, deux situations sont jugées à haut risque : la proximité de baignades ou de parcs conchylicoles, pour lesquels on peut exiger un abattement bactérien de 4 à 5 unités logarithmiques. Les moyens d'obtenir cette réduction ne passent pas forcément par les procédés " désinfectants ". Il ne faut pas oublier que des techniques de substitution, telles que l'éloignement du rejet ou l'épandage offrent parfois la sécurité souhaitée. En matière de désinfection proprement dite, des techniques très diverses sont actuellement disponibles : traitements chimiques (halogènes ou ozone), traitements physiques (U.V., ultafiltration), traitement biologique (lagunage), sans parler d'autres non encore opérationnels. Il convient de bien connaître les caractéristiques de ces procédés selon les différents points de vue : efficacité, facilité de mise en oeuvre, fiabilité, sécurité pour le personnel et pour le milieu extérieur, coût, afin d'assurer l'optimisation du traitement et d'éviter d'éventuelles conséquences fâcheuses pour l'environnement. Ce sont ces citères qui, rapportés aux conditions locales, vont aboutir au choix du procédé utilisable
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