Résumé :
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Depuis plus d'un siècle l'homme a cru se rendre maître de la ressource en eau en aménageant le lit des cours d'eau. Fleuves et rivières ont ainsi été considérés pendant des décennies comme de simple conduites véhiculant une ressource. Pour avoir ainsi négligé les fonctions naturelles de ces écosystèmes, notre société se heurte aujourd'hui aux multiples effets pervers entrainés par ces aménagements, effets qui exigent souvent d'être corrigés à grands frais ( quand il peuvent l'être ) ; ces corrections étant, à leur tour, à l'origine d'une nouvelle série d'effets pervers. En outre, malgré les sommes considérables investies, la maîtrise de la ressource demeure très partielle. La conception purement hydraulique des cours d'eau a donc largement montré ses limites et il est urgent de tenir compte des expériences du passé pour s'orienter vers une gestion plus équilibré de la ressource en eau. Dans cette perspective, il me semble nécessaire de disposer, pour un fleuve français, d'une première évaluation des effets direct et induits d'un ensemble d'aménagements sur le fonctionnement de l'ecosystème. Le Rhône, entre Genève et la mer, est à cet égard, unn exemple intéressant dans la mesure où il a été l'objet de deux séries d'aménagements : ceux du 19e siècle destinés à réduire les caprices du fleuve et favoriser la navigation, ceux du 20e siècle pour la production d'énergie. Cet ouvrage est consacré à une première tentative de synthèse des impacts des 21 barrages hydroélectriques édifiés en un siècle sur 520 km de fleuve.
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