Résumé :
|
La prévision du changement climatique à l'échelle planétaire dû à la pollution atmosphérique est devenue un grand thème de recherche. Les développements actuels de la science ne permettent pas de conclure avec précision sur les effets de l'augmentation de l'échauffement global de l'air pouvant atteindre plusieurs degrés dans les décennies à venir avec la tendance actuelle d'augmentation des teneurs de ce gaz. Si les travaux effectués ne s'accordent pas tous sur le niveau d'échauffement, ils prévoient par contre que les modifications climatiques porteront aussi sur la couverture nuageuse, le régime des pluies et celui des vents. Notre propos ici est de préciser l'effet d'une modification de ces paramètres atmosphériques sur le régime thermique d'un cours d'eau en utilisant un code de calcul et d'éxaminer à titre indicatif les conséquences que pourrait avoir sur le niveau de température des rivières françaises un doublement des teneurs en CO2, en prenant les résultats d'un modèle du LMD (Laboratoire de Météorologie Dynamique) comme base de prévision climatique. Il apparaît que la température moyenne annuelle d'une rivière de plaine comme la Seine près de Paris s'élèverait de 1°C (avec peu de variation d'une saison à l'autre) pour un échauffement de 2°C de l'air par rapport aux données observées, de 1.5°C (2.5°C en été) pour une baisse de 2m/s de la vitesse du vent à 10 mètres du sol et de 0,8°C (2.5°C en été) si le ciel était en permanence totalement dégagé, l'effet global de la variation des trois paramètres se révélant être la somme des effets propres à chaque paramètre. En prenant les résultats du modèle LMD comme base de prévision climatique, on trouve que le doublement des teneurs actuelles en CO2 dans l'air entraînerait un échauffement moyen de 2°C des rivières de France en août, l'echauffement n'étant inférieur à 1°C en plaine que près du littoral du fait de l'augmentation plus forte que prévue pour le vent dans ce secteur. Il apparaît que les effets des trois paramètres météo ne vont pas tous dans le même sens et que comparativement à celle due à la température de l'air, l'influence des variations prévues pour la nébulosité du ciel et la vitesse du vent n'est pas négligeable.
Prediction on a planetary scale of climatic change due to atmospheric pollution has become a major research topic. The present state of scientific knoledge does not allow us to draw precise conclusions as to the effects of an increase in the air of concentrations of gases like CO2. It is said that global warming may reach several degrees in coming decades with the present trend toward higher concentrations of this gas. While studies do not all agree on the level of warming, they do foresee that climatic changes will also bear on cloud cover, rain levels and wind velocities? Our objective here is to specify the effect of a modification in these atmospheric parameters on the thermal regime of a river, and as one example, to examine the potential consequences on the temperature of French rivers of a doubling of present CO2 levels, using the results of a model developed by the Laboratoire de Météorologie Dynamique as a basis for climatic forecasting. The calculation shows that the mean annual temperature of a river in a plain, like the Seine near Paris, would rise by 1°C (with little variation from season to season) with 2°C warming of the air in comparison with present values ; il would rise by 1.5°C (2.5°C in summer) with a 2 m/s drop in wind velocity 10 meters above ground level, and by 0.8°C (2.5°C in summer) if the sky were permanently clear ; the global effect of a variation in the three parameters appears to be the sum of the effects related to each parameter. Taking the results of th LMD model as a basis for climatic forecasting, we find that a doubling in present CO2 levels in the air would lead to a mean of 2°C warming of French rivers in August ; warming is less than 1°C in the plain only neau the coast, due to the greater predicted increase in wind velocity in this area. It appears that the effects of the three meteorological parameters are not the same, and that, in comparison with the influence of air temperature, that of predicted variations in cloud cover and wind velocity is not to be neglected.
|