Résumé :
|
C'est seulement à partir de 1960, qu'en fonction de l'apparition de nouvelles technologies et en particulier des matériaux plastiques, se sont développés en France les serres et les abris. Les premières constructions, qu'elles soient en verre ou en plastique étaient équipées sommairement en moyens de chauffage. Il a fallu le choc pétrolier de 1972 pour mettre en évidence la part importante représentée par l'énergie dans les coûts de production en cultures abritées. Les crises énergétiques se sont succédées, entraînant l'augmentation du prix du fuel et la nécessité de trouver d'autres sources de chauffage. On songe alors à utiliser les eaux de rejet en provenance des centrales nucléaires construites par EDF. L'établissement public confie à une équipe appartenant à la Direction des Etudes et Recherche (DER) le soin de poursuivre, de 1977 à 1982, les travaux commencés par le Commissariat à l'Energie Atomique pour préciser l'intérêt et les limites de cette récupération des rejets thermiques des centrales. Le grand mérite d'EDF, c'est d'avoir compris, dès le début de cette étude, qu'il ne fallait pas se cantonner aux aspects thermiques mais qu'il était indispensable de réunir de jeunes ingénieurs formés à des disciplines différentes : -agronomie, thermique, hydraulique, automatisme, électronique, pour obtenir des résultats cohérents et donc transposables dans le domaine agricole. Cet objectif a pu être atteint en instituant une collaboration étroite entre l'équipe de la DER des Renardières et la station serre de Balandran rattachée au Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes. Les travaux entrepris ont largement dépassé l'utilisation des eaux de rejet. Ils ont débouché sur un ensemble de connaissances qui permettent aujourd'hui d'appréhender les problèmes de la serre dans leur globalité.
|