Résumé :
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L’environnement est de plus en plus médiatisé dans la société française contemporaine. Pour autant un hiatus existe entre cette présence médiatique et la place qu’il occupe dans les sciences humaines et sociales en France. En effet, seul un petit nombre de chercheurs, sociologues, politistes, juristes, historiens, pour certains engagés, ont fait de la question environnementale leur thème de prédilection sans toutefois réussir à mobiliser leurs communautés respectives. La résistance des sciences sociales à se saisir de cette question apparaît comme une spécificité française liée aux préjugés scientifiques, aux découpages institutionnels et aux conflits disciplinaires. L’environnement y est considéré comme un domaine relevant des sciences biologiques, climatiques, écologiques, géomorphologiques et non comme celui des sciences sociales. Ces raisons expliquent en partie sa relégation au rang d’objet périphérique. Rien de tel dans les pays anglo-saxons où l’environnement dans les sciences sociales occupe une place majeure comme processus dynamique d’interaction entre des facteurs naturels et sociaux Cet ouvrage explore les causes à l’origine de cette relégation de l’environnement en France et les difficultés à faire valoir son existence dans la recherche sociologique et dans l’espace public. Ses auteurs pénètrent dans les arcanes de la construction sociale et politique de l’environnement, fouillant les coulisses de la recherche, des ministères et des grands corps d’Etat pour comprendre ce particularisme français et les conséquences cognitives et pratiques qui en découlent. Unique en son genre, ce livre est un outil de travail indispensable à tous ceux, étudiants, chercheurs, experts, décideurs.qui s’interrogent sur les relations entre Société, Politique et Environnement.
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