Résumé :
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Les dispositifs d’action publique font de plus en plus appel aux compétences et à la mobilisation des agents chargés de leur mise en ½uvre, afin de répondre au plus près aux demandes des usagers et des citoyens. Les schémas de division du travail s’éloignent des modèles bureaucratiques classiques : le problème n’est plus tant de délivrer des biens publics homogènes sur l’ensemble du territoire que de traiter, au cas par cas, des situations complexes et différenciées. La logique bureaucratique avait favorisé les stratégies de clôture de corps professionnels au sein de l’administration. Revendiquant la maîtrise de savoirs spécialisés, ces professions se sont historiquement bien accommodées des logiques de production propres à l’État moderne et à l’État providence en particulier. L’épuisement de ce modèle invite à s’interroger sur la nature et la place des professions dans la conduite de l’action publique aujourd’hui. Dans quelle mesure son évolution offre-t-elle des opportunités pour la professionnalisation de nouvelles activités ? Comment, en retour, l’intervention de certaines professions contribue-t-elle à asseoir la légitimité de l’intervention publique ?
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