Résumé :
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Le potentiel de photosynthèse de l'ulve des "marées vertes" est supérieur à celui des autres espèces du genre ULVA rencontrées en Bretagne, particulièrement aux températures élevées. Pendant l'été, cette capacité photosynthétique est diminuée, mais moins en baie de St Brieuc qu'ailleurs. Ce maintien relatif est vraisemblablement lié aux conditions locales (meilleure nutrition azotée, protection contre la lumière par auto-ombrage) présevant le pool pigmentaire. Les paramètres cinétiques de l'absorption des phosphates sont ceux d'une algue opportuniste (Vmax/ka élevé). En début de saison de prolifération, les valeurs de Vmax dépassent toutes celles relevées dans la littérature pour des algues marines. La capacité d'asorption baisse au cours de la saison de prolifération, corrélativement à une légère diminution du phospore interne : cependant, l'affinité des systèmes de transport cellulaires devient plus grande. Par contre, à court terme et en conditions expérimentales, la vitesse d'absorption varie inversement avec le contenu phosphore interne. L'UMV a la possibilité, en conditions non limitantes, de préiver très rapidement et de stocker les éléments, à des concentrations tissulaires bien supérieurs au seuil critique par la croissance. D'ailleur, ce niveau de réserves important n'a pas permi l'observation de l'effet des phosphates externes sur le taux de croissance. Au cours de l'appauvrissement en laboratoire de leur contenu phosphoré interne, les ulves ont pu multiplier leur biomasse par 3 ou 5 en 6 jours, sans répercussion sensible sur le taux de croissance. Cette marge de réserves importantes indique qu'un abattement impotant des quantités de phospore dans le milieu environnant les ulves sera nécessaire, si l'on veut ce moyen reduire la production de la marée verte.
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