Résumé :
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En un demi-siècle, le monde est devenu le Monde. Avec cette majuscule, il ne s’agit pas de dire que le monde a changé sous l’effet de la mondialisation, mais d’affirmer qu’il est véritablement advenu, subvertissant les ordres anciens (empires, États, villes, etc.) et les catégories intellectuelles qui nous permettaient de les penser. La mondialisation bouleverse tout et construit de nouveaux cadres de vie et d’organisation des sociétés humaines. Les mutations sont de tous ordres et l’on peine encore à stabiliser les analyses, sans doute parce que nos outils conceptuels, forgés aux XIXe et XXe siècles, sont désormais largement inadaptés. Ce livre ambitieux souhaite sortir de cette impasse et cerner quelques-unes des forces instituantes et imaginantes du Monde, et en particulier l’urbain, parce que le Monde se manifeste d’abord et surtout par de nouvelles manières d’habiter la Terre. Le Monde est une nouvelle organisation spatiale des réalités sociales, produisant des imaginaires inédits et contribuant à la création et à la diffusion d’images qui en elles-mêmes expriment la mondialité. Car le Monde nous traverse de part en part en permanence : nous en sommes chacun tout à la fois un produit, un jouet, un vecteur, un acteur. À partir de là, comment imaginer une « politique du Monde » quand on sait que l’avenir dépendra de notre capacité commune à garantir son habitabilité pour les décennies qui viennent ?
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