Résumé :
|
Le rapport des femmes à l'eau et à l'environnement reste souvent compris à partir de l'idée de leur identité naturelle : l'eau symboliserait " la nature " des femmes, qui seraient de toute éternité les " gardiennes " de l'eau. Les auteures de ce livre sont des intellectuelles et des militantes qui analysent cette question à l'aune du combat mené pour l'émancipation par le féminisme. Elles convoquent ainsi la critique féministe des discours à propos de la nature, des rapports de domination Nord/ Sud, de la division sexuelle du travail, et font entendre le point de vue des femmes les plus discriminées parce que femmes, du tiers monde, noires ou ouvrières. Les analyses féministes du rapport des femmes à l'eau et à l'environnement replacent ainsi la perspective de leur libération conjointe ailleurs que dans le discours naturalisant et dans la charité organisée des femmes et hommes du Nord à l'égard des femmes des pays pauvres. Le féminisme n'apparaît dès lors pas seulement comme un combat pour la libération des femmes, mais aussi comme une arme pour comprendre et agir pour la préservation de l'eau et de l'environnement en tant que biens communs.
|